Est-ce qu’en 2025, à l’ère où les réseaux sociaux sont les rois du monde numérique, ça a encore un sens d’avoir un blog ? Moi, je pense que oui. Effectivement, les choses ont bien changé depuis que j’ai ouvert ce blog, en 2016. Petit à petit, on a vu les gens délaisser la blogosphère et se rabattre sur les réseaux sociaux. Même moi, j’écris beaucoup moins qu’avant. Mais cette année, je choisis de bloguer. Je vous explique pourquoi ? Peut-être que ça vous fera réfléchir.
Fichus algorithmes
C’est plutôt connu que les réseaux sociaux fonctionnent grâce à des algorithmes. Les petits créateurs et les petites entreprises doivent énormément s’investir pour que leur contenu soit vu par leur audience. Normal, il est bien plus rentable pour les réseaux sociaux de proposer de la visibilité en échange d’argent. Et c’est fatiguant. Il y a tant de gens qui se démènent pour se démarquer et montrer qu’ils existent… Alors qu’à la base, ce n’est pas leur métier. Donc, déjà, chapeau à vous, petits créateurs, artisans et autres artistes, qui affrontez les algorithmes en essayant sans cesse de vous adapter aux tendances.
C’est finalement assez pénible de se dire que le contenu que l’on crée, passera peut-être inaperçu. Et que ça nous échappe totalement. Alors oui, bien sûr, il y a des raisons des fois un peu techniques pour “faire plaisir” à l’algorithme. Mais on ne devrait pas avoir à invoquer des entités sous un ciel de pleine lune avec de la sauge dans une main et Instagram dans l’autre. Sur le blog, on est maîtres de notre contenu. Il s’affichera au bon endroit en tout temps. Alors peut-être que ça demandera un effort supplémentaire à nos lecteurs et lectrices pour nous rendre visite, mais au moins, on sait où se trouve notre contenu. Il ne sera pas noyé non plus au milieu de publicités douteuses.
Loin des politiques
Je me rends bien compte que même avec un blog, on a des règles légales à respecter. Mais par exemple, ce que j’écris ici répond à la loi suisse et aussi aux lois européennes. Alors que sur les différentes plateformes telles qu’Instagram, un simple “Men are trash” m’a valu un avertissement. Aussi, on a bien vu ce qu’est advenu de Twitter après son achat par le milliardaire à l’égo surdimensionné (men are trash). Sans parler du fait que Markus Montagnedesucre (men are trash) vient de décider de lever la censure sur certaines injures et on peut apparemment maintenant insulter les migrants, se proclamer fier raciste et autres inepties bien américaines (men are trash). Est-ce que je vous ai dit que men are trash ? Je réessaierai prochainement de le dire sur Instagram, voir si j’ai finalement le droit de le dire. Bref. Ce que j’essaie de vous expliquer, c’est que sur mon blog, il n’y a personne pour censurer ma pensée et mes mots, du moment qu’ils restent dans la loi. Et ça, ça ne risque pas de changer, juste parce qu’un vieux type orange a été élu président (MEN ARE FCKIN TRASH). D’ailleurs, je suis assez sûre que l’article que j’ai écrit au sujet de ma dépression n’aurait pas été possible sur d’autres plateformes, parce que j’aborde des thèmes sensibles. Donc, merci le blog !
Contenu en or
Sur mon blog, je peux écrire de longs articles. Je peux prendre le temps de développer mes idées, décortiquer mes émotions. Les réseaux sociaux sont, à mon avis, bien plus instantanés et succincts. Oui, on peut écrire du texte plus ou moins long, mais à travers un article de blog, on peut mieux structurer notre discours. C’est souvent du contenu de meilleure qualité, parce qu’il a pour but de durer dans le temps. Il y a bien plus de travail fourni dans un article sur dans un tweet, ou une story Instagram. Je constate toutefois que certains contenus sur TikTok, ou même Instagram, sont vraiment bien réfléchis et que les gens s’impliquent énormément. Mais j’ai l’impression que comme les utilisateurs naviguent de façon rapide et automatique sur ces plateformes, il y a des chances que le contenu soit moins apprécié à sa juste valeur.
Ca amène la discussion du temps d’attention qui se raccourcit au fil des ans. Avec les réseaux sociaux, on consomme tellement de contenu, en très peu de temps… on se gave. Et on ne prend plus le temps de réellement apprécier ce que les autres essaient de nous transmettre. C’est aussi pour ça que je choisis de bloguer en 2025, pour parer à ce souci d’attention qui faiblit. Et je le constate chez moi aussi, hein. J’ai beaucoup plus de peine à me concentrer pour lire, par exemple. J’ai aussi bien trop le réflexe d’empoigner mon téléphone et de scroller sans raison, juste par automatisme et ennui. Je me dis qu’avec mon blog, je peux peut-être amener une petite pierre à l’édifice : revenir à d’autres habitudes, d’autres fonctionnements.
Pour le plaisir
Et finalement, si je choisis de bloguer en 2025, c’est parce que ça me fait plaisir. Point barre. J’ai toujours aimé écrire. Mon blog, c’est une grande partie de moi, de qui je suis. Ces dernières années, j’ai un peu laissé tout ça de côté et je ne m’en veux pas : je n’avais clairement ni l’énergie ni la force pour ça. J’avais assez de choses à gérer dans ma sphère intime. Mais pourtant, écrire, c’est une activité qui me remplit de joie, qui me soulage, qui me fait du bien. Et comme j’ai très envie de retrouver une vie épanouie, avec des activités qui me font du bien, c’est la suite logique à cette impulsion ! 2025, les blogs ne sont pas morts. Je continuerai d’écrire et peu importe si j’ai moins de visites, moins de commentaires, moins d’échanges… l’important, c’est que ça me fasse du bien. Et en ce qui vous concerne, je ne peux que vous encourager à faire (re)vivre votre propre blog !
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Avez-vous (toujours) un blog ?
Blogueuse suisse romande depuis 2016. J’aime répandre de la bonne humeur autour de moi ! Que ce soit dans le burlesque, la spiritualité ou ma vie de maman, j’essaie toujours de me focaliser sur le positif. Et si je n’y arrive pas, je rajoute une dose de paillettes !
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