Durant mon questionnement existentiel de 2024, j’ai cherché à comprendre qui j’étais et comment je fonctionnais. Un peu comme si j’étais à la recherche d’un mode d’emploi. Et je ne sais plus exactement si c’est au détour d’une conversation, d’une vidéo sur YouTube ou d’un autre contenu que le terme “hypersensibilité” m’est apparu. Alors, j’ai voulu en savoir plus et il semblerait bien que ce terme me décrive plutôt pas mal. Je vous explique ce que c’est, comment je m’y retrouve et vous donne des pistes pour aller plus loin si vous vous y reconnaissez aussi.
L’hypersensibilité, c’est quoi ?
Il est important de noter que l’hypersensibilité ne s’apparente pas à un trouble psychiatrique, mais plutôt un type de personnalité. Par contre, cette hypersensibilité peut mener à de l’anxiété, de la dépression ou autres petites joyeusetés… Comme son nom l’indique, être hypersensible, c’est ressentir les choses de façon décuplée. Chaque personne a sa propre sensibilité, mais en étant hypersensible, on est sujet à ressentir certaines émotions ou sensations de façon bien plus forte.
Trop plein d’émotions
Depuis petite, on me voit comme quelqu’un qui pleure facilement, qui se vexe et qui prend les choses très à coeur. Et c’est vrai. J’évacue régulièrement mes émotions à travers les larmes, que ce soit de la tristesse, de la joie ou de la colère. Souvent, quand une émotion me traverse, je la ressens de façon vraiment forte, voire surdimensionnée. Et on m’a souvent dit que j’exagérais, ou que je jouais la comédie. Sauf que moi, ce que je ressens, c’est réel. J’ai donc appris à garder ces émotions pour moi, pour ne pas déranger, ou ne pas paraître inadaptée. Pourtant, c’est mon fonctionnement normal. C’est comme ça que j’interagis avec le monde : de façon intense. Alors, lorsque j’ai découvert le concept d’hypersensibilité, je me suis soudain sentie bien plus légitime de ressentir tout ça de façon si forte. J’ai littéralement ressenti un poids qui s’est envolé de mes épaules. Non, je n’exagère pas, non je ne joue pas la comédie.
Surstimulation, au secours
C’est en me penchant sur le sujet de l’hypersensibilité que je me suis rendue compte que non seulement, il y a l’intensité des émotions qui est élevée, mais aussi celle des sensations physiques. Et là aussi, ça m’a permis de comprendre énormément de choses. Par exemple, enfant, je ne portais jamais de chaussettes dans mes chaussures. A cause des plis. Ca me faisait enrager et pleurer. J’ai aussi toujours eu beaucoup de peine à bien respirer parce que je suis super consciente du fait qu’une de mes narines et plus bouchée que l’autre (une plaie pour dormir, surtout quand j’étais petite). J’ai compris pourquoi j’arrivais mieux à me concentrer lorsque je m’attache les cheveux. Et surtout… j’ai compris pourquoi j’étais souvent exténuée sans raison. En fait, il y avait bien une raison : la surstimulation constante. Le bruit de fond, le pull qui gratte, quelqu’un qui ne respecte pas mon espace personnel, un parfum trop fort, etc. J’ai alors commencé à être plus attentive à tous ces éléments et au rôle qu’ils jouaient sur mon état de fatigue et mon humeur. Bingo : trop de stimuli est égal à une fatigue et une irritabilité intense.
Pistes d’adaptation
L’hypersensibilité est encore un sujet assez nouveau, j’ai l’impression. Et il n’est pas rare de rencontrer des gens qui ne nous croient pas. Donc, c’est sans surprise que je vous dis qu’il faut trouver des pistes pour s’adapter et réussir à traverser le quotidien en prenant en compte cette hypersensibilité. Ce n’est pas la société qui va s’adapter à nous, du moins pas tout de suite. Alors, par exemple, lorsque je vais manger à quelque part et qu’il fait froid, je mets un pull sous ma veste. Mais j’embarque un petit gilet dans mon sac, afin de me changer si j’ai trop chaud ou si je ne me sens pas à l’aise dans mon pull. Auparavant, j’aurais trouvé ça ridicule et je ne l’aurais pas fait. Aujourd’hui, je sais que non, ce n’est pas un caprice ni une exagération et que ça ne me coûte rien de le faire et en plus, ça me permet de me sentir mieux. C’est la même idée “de confort” lorsque je dois cuisiner du poulet. Je n’aime pas du tout la sensation de la viande, alors j’utilise simplement une fourchette en plus du couteau pour le découper en tranche. On n’oublie pas : ce n’est pas ridicule et l’important, c’est de se sentir bien. On s’en fiche de la façon de faire.
Apprendre à se connaître
A mon avis, on ne finit jamais d’apprendre à se connaître, hypersensible ou non. Or, lorsque l’on découvre l’existence de l’hypersensibilité et qu’on se rend compte que ça nous correspond, il est fondamental de se poser quelques questions :
- Qu’est-ce qui me met mal à l’aise ?
- Quel bruit / son me dérange ?
- Quelles textures me donnent la chair de poule ?
- Quelle odeur m’incommode ?
- Y a-t-il des sensations qui me soulagent ?
- Comment puis-je contourner ces “obstacles” pour me sentir bien ?
Plus on se penche sur ce qu’on ressent, qu’on écoute réellement nos ressentis et qu’on y réfléchit, plus on peut oeuvrer vers un quotidien qui ne nous épuise pas. Et comme dit plus haut, chacun a sa propre sensibilité. Alors même s’il y a certaines similitudes dans les ressentis, on expérience les choses de façon individuelle. Par exemple, pour moi, le bruit de fond n’est pas quelque chose qui me dérange tant que ça. Par contre, une odeur peut facilement me déconcentrer et m’empêcher de réfléchir posément. Donc, c’est notre mission de trouver des stratégies pour se parer aux éventuelles surstimulations qu’on pourrait rencontrer. Si ça peut vous rassurer, plus on y est attentifs, plus c’est facile d’anticiper. Mais il ne faut pas oublier de recharger ses batteries et de se reposer. Ca fait partie des stratégies ! Et aussi, n’oublions pas que l’hypersensibilité a de bons côtés : on est capable d’émotions complexes et de s’émerveiller pour des petits riens. Et parfois, il faut se raccrocher à ça, parce que c’est, selon moi, un véritable cadeau.
Cet article vous a plu ? Epinglez-le sur Pinterest !
L’hypersensibilité, ça vous parle ?
Blogueuse suisse romande depuis 2016. J’aime répandre de la bonne humeur autour de moi ! Que ce soit dans le burlesque, la spiritualité ou ma vie de maman, j’essaie toujours de me focaliser sur le positif. Et si je n’y arrive pas, je rajoute une dose de paillettes !
Laisser un commentaire