Et si j’allais cracher mon venin sur mon blog ? Après tout, personne ne peut m’en empêcher. Dans cet article, j’ai envie de parler du capitalisme, parce que je me rends compte qu’en plus du patriarcat, c’est vraiment la réponse à tous mes soucis. Je n’ai pas de solution miracle et je vis, moi aussi, dans la société d’aujourd’hui et je suis assez consciente que j’ai des avantages qui proviennent du capitalisme. Mais je constate des dérives impressionnantes, comme la surconsommation, par exemple. Et naïvement, je pensais qu’en grandissant, on améliorerait les choses. Et finalement, c’est de pire en pire.
Trend après trend
Déjà, vu que les modes meurent aussi vite qu’elles font surface, je tiens à expliquer le titre de mon article. Parce que si ça se trouve, d’ici quelques mois, on aura oublié les vilains Labubus. Pourtant, à l’heure actuelle, les gens se les arrachent. Il s’agit de peluches porte-clés, qui sont, selon moi, vachement moches. Je vous laisse faire une recherche sur Google, si vraiment vous y tenez. Alors bien sûr, ce n’est pas nouveau d’avoir un porte-clé sous forme de peluche. Par contre, là, l’idée, c’est de les collectionner. Et (il me semble qu’) on peut les acheter que sous forme de boîte mystère. Ce qui pousse encore plus à la consommation, puisqu’on a pas la certitude d’avoir celui qui manque à notre collection. Ces petites peluches sont une bonne représentation des “micro-trends” qu’on observe de nos jours. Avec les réseaux sociaux et le shopping en ligne, tout va super vite. L’envie se crée ultra rapidement et on a accès aux produits quasi instantanément. Et comme le fait d’acheter des choses crée en nous un boost de dopamine, on cherche encore et encore à réitérer l’expérience. Donc, on achète encore et encore. Et quand ce ne sera plus les Labubus, ce sera autre chose… On consomme comme si c’était un hobby.
Mes propres dérives
Evidemment, je ne suis pas une sainte et moi aussi, je participe au problème de surconsommation. J’essaie toutefois de faire attention et d’acheter de façon plus intelligente. J’avais envie de dire “plus consciente”, mais je ne me sens pas tout à fait légitime d’employer ce terme. Je pourrais faire tellement mieux. Par exemple, il m’arrive souvent d’aller chez Flying Tiger et acheter des choses dont je n’ai pas besoin, juste pour me faire du bien. Résultat : je croule sous les autocollants et j’en ai bien plus que j’en ai besoin. Mais ils m’apportent de la joie et je les utilise quand même. J’ai ce même problème avec les livres : j’en achète bien plus que j’en aurais besoin. D’autant plus que je travaille en bibliothèque et que j’ai bien assez à faire là-bas… Mais une partie de moi parfois, a envie d’un livre et l’achète, de peur de le voir indisponible un jour.
J’aime aussi beaucoup trop acheter des jeux ou des jouets à mes enfants (ou des livres aussi). L’année passée, je me suis achetée beaucoup de petites peluches en forme de légumes, de fruits ou de pâtisserie. On pourrait dire que ça ressemble à la tendance Labubu, après tout (sauf que moi, mes peluches sont choues). Dans un passé un peu plus lointain, j’achetais énormément de maquillage. Alors, heureusement, la majorité a été bien utilisée. Mais parfois, il suffit que le packaging soit fun et PAF, je me l’achète.
Acheter autrement
Je pense que ce qui est important, c’est de questionner notre relation au shopping. Pourquoi on le fait ? Dans quelle situation on le fait ? Est-ce que c’est pour combler un manque ? Ressentir du plaisir ? Faire comme tout le monde ? Par exemple, les peluche de l’année passée, elles ont indubitablement essayé de combler un vide dans ma vie et j’ai tenté de me ramener de la douceur autour de moi. Je ne dis pas que c’est bien ou mal, mais je me questionne sur mes actions. Aussi, avez-vous déjà remarqué à quel point notre téléphone (en particulier les réseaux sociaux) nous bombarde de pubs et d’envies ? De mon côté, je suis dans une démarche pour arrêter de scroller sans but. Ca marche pas encore à merveille, mais c’est mieux qu’avant. J’ai aussi fait du tri dans mes abonnements sur Instagram et j’ai supprimé les comptes de grandes entreprises, notamment de maquillage, qui me font souvent envie. Si je ne vois pas leurs produits, j’ai moins de chance d’être tentée. Aussi, je préfère largement dépenser mon argent dans des produits faits par des petits artistes ou artisans. Acheter des autocollants chez Flying Tiger, c’est chouette, mais les commander à une artiste qui les dessine elle-même, c’est encore plus cool.
No buy ?
Autant il y a des modes qui font tourner le capitalisme, autant on peut aussi trouver l’opposé sur internet. Je pense notamment au concept du “no buy”, qui signifie “pas d’achat”. L’idée, c’est de se fixer l’objectif de ne rien acheter qui sorte des besoins ordinaires, comme la nourriture, les produits d’entretien, etc. Certaines personnes font ça durant tout une année, d’autres encore plus. Personnellement, je ne suis pas à ce stade et je trouve cette démarche vraiment exemplaire. Par contre, je pense que je peux me fixer des objectifs plus réalistes. Comme par exemple, ne plus acheter d’autocollants jusqu’à la fin de l’année. J’en ai bien assez et je survivrai sans en acheter de nouveaux. Le maquillage, quant à lui, je n’en ai pas racheté depuis longtemps, hormis les basiques que j’utilise au quotidien. Je préfère utiliser ce que j’ai déjà à disposition. Et en ce qui concerne les livres… je crois que je vais essayer de me calmer un peu aussi. J’ai beaucoup d’ouvrages à lire déjà. Mais je me donne quand même le droit d’en acheter quelques-uns si vraiment, ils me tiennent à coeur. Le reste, je crois que je gère assez bien ces temps. Je ne peux que persévérer dans cette démarche et m’améliorer.
PS : le but de cet article n’est pas de vous culpabiliser si vous avez acheté des Labubus ou autres petites choses trendy. C’est plus pour qu’on arrive, toutes et tous, à se remettre en question. Et faire mieux.
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Et vous, vous succombez facilement aux trends ?
Blogueuse suisse romande depuis 2016. J’aime répandre de la bonne humeur autour de moi ! Que ce soit dans le burlesque, la spiritualité ou ma vie de maman, j’essaie toujours de me focaliser sur le positif. Et si je n’y arrive pas, je rajoute une dose de paillettes !
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