Il y a 10 ans, je devenais maman

Il y a 10 ans, je devenais maman. Maman à 18 ans, ce n’est pas quelque chose dont on a l’habitude. Et on pense toujours que ça n’arrive qu’aux autres. Eh bien à moi, c’est arrivé. Et croyez-moi, c’est la chose la plus incroyable qui me soit jamais arrivée. A 18 ans, je ne savais pas trop où j’allais, ni ce que je voulais faire de ma vie. Et l’arrivée de Samuel a réellement donné un sens à ma vie. Ca m’a permis de me donner une raison de me lever le matin. Si je ne le faisais pas pour moi, je le ferais pour lui. Et maintenant, ce petit garçon est devenu grand, du haut de ses 10 ans…

Des hauts et des bas

Bien sûr, ces dix années n’ont pas été de tout repos. Devenir maman, c’est déjà un sacré challenge. Mais alors se débrouiller plus ou moins seule et en étant si jeune, ce n’est pas de la tarte. Heureusement, j’ai été soutenue par ma famille et je leur dois beaucoup. On sera passé par beaucoup d’étapes tous les deux : partager la même chambre, partir en vacances juste les deux, puis emménager ensemble (ce qui faisait que je dormais dans la cuisine, mais bon !), le premier jour d’école, les chansons d’Henri Dès qu’on a chanté tant de fois… On a aussi affronté les problèmes de camaraderie à l’école, eu des discussions hyper profondes, refait le monde et rêvé ensemble. Avec Samuel, on a un lien vraiment fort et très spécial. Parce qu’autant, je l’ai vu grandir, mais lui aussi, m’a fait grandir.

Tempêtes d’émotions

Samuel, c’est une boule d’énergie. Il ressent les choses de façon extrêmement forte et sensible. Et ça lui a malheureusement été trop souvent reproché. Alors qu’au final, la sensibilité est une force. Même si on en a pas l’impression quand on se fait manipuler et embêter par les “copains” de la classe. Etre sensible, c’est être ouvert à l’autre, peut-être avec naïveté, mais ça part toujours d’une bonne intention. Et il y a aussi toujours l’envie de vouloir faire plaisir aux autres, vouloir bien faire. Alors ces petites tempêtes d’émotions, on apprend à les accepter, à les comprendre et à mettre des mots dessus. Pour que la frustration de ne pas toujours faire les choses à la perfection ne prenne pas le dessus.

Devenir grand frère

En 2018, Arthur est né. D’une famille de 2 + 1, nous sommes devenus quatre. Une grande différence d’âge existe entre Samuel et Arthur. Pourtant, une véritable complicité s’est rapidement créée. Très vite, Samuel a été très à l’écoute de nos besoins, a accepté les changements plutôt facilement et s’est attaché à son petit frère. Lorsque je les vois jouer ensemble, discuter ou bien que Samuel lit une histoire à Arthur, j’ai le coeur qui fond. Et avec ce confinement, je remarque à quel point leur complicité est forte. Chaque matin, Arthur tient à aller réveiller Samuel. Et lui, au lieu de râler, il fait une place pour Arthur dans son lit et ils se font des câlins. Avec l’arrivée d’Arthur, Samuel est devenu plus patient et il a développé une sensibilité différente, plus axée sur l’autre.

Merci

Alors Samuel, ces quelques lignes sont pour toi. Merci d’avoir égayé ma vie. Merci de m’avoir permis de grandir. Merci pour tous ces sourires, ces crises de rire et ces moments doux passés ensemble. Je suis fière de la personne que tu es. Si curieux, si sensible, toujours là pour nous faire rire, nous redonner le sourire. Malgré tous les mauvais moments passés à l’école, tu trouves toujours moyen de garder la tête haute et le sourire te revient naturellement. Je suis contente d’avoir pu passer ces dix dernières années à te voir grandir et j’ai hâte de la suite, même si j’appréhende un peu l’adolescence. Mais je suis sûre qu’ensemble, on arrivera à bien traverser cette étape de ta vie. Je t’aime de tout mon coeur.

 

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