Dernièrement, je vous racontais que j’avais vécu dix mois en Angleterre. Oui, c’est bien joli, mais c’était il y a dix ans. Le 1er septembre 2007, j’embarquais pour une aventure incroyable, qui me changera à jamais. C’est quelque chose qui est ancré en moi, mais qu’au final, je ne partage pas souvent. Alors voilà, c’est le bon moment il me semble. Je vous raconte ici mon expérience, lorsque j’ai vécu dix mois loin de chez moi, en Angleterre. Peut-être que ça vous motivera à partir et qui sait, que ça vous rassurera si vous hésitez.
Eastbourne, East Sussex
Tout a commencé lorsque j’étais en cours d’anglais. J’ai toujours eu assez de facilité dans cette branche et la prof m’a offert un flyer qui parlait d’une école qui proposait de passer quelques mois en Angleterre. Je ne sais plus si ça m’a emballé ou pas, mais j’en ai parlé à ma mère, qui trouvait que c’était une excellente idée. On est allées se renseigner et on trouvait l’idée pas mal. L’école était suisse, donc on ne perdait pas nos notions scolaires et c’était parfait pour moi qui voulait continuer des études. Ah oui au fait, à l’époque, j’ai à peine 15 ans. Enfin bref, le 1er septembre 2007, me voilà en train de monter dans un car qui va m’emmener en Angleterre. L’avantage, c’est qu’on pouvait prendre plein d’affaires sans avoir peur de dépasser une certaine charge, comme ça pourrait être le cas pour un vol, par exemple. J’avais même pris ma chaîne stéréo avec moi, quel luxe ! En plus, durant le voyage, j’ai pu faire connaissance avec d’autres personnes qui s’apprêtaient à vivre la même expérience que moi, loin de chez nous.
Le trajet a duré 21 heures et on a à peine dormi dans le tunnel sous la Manche. Quand on en est sorti, c’était la stupeur : des champs de moutons à perte de vue. Une fois arrivés à Eastbourne, au bord de la mer, notre famille d’accueil est venue nous chercher. Il faut savoir qu’en Angleterre, on ne peut être fille au pair qu’à partir de 18 ans et ce n’était donc le cas pour aucun de nous. On était juste hébergées dans une famille et on suivait des cours la journée.
Le quotidien en Angleterre
La vie y est assez différente. A midi, on ne mange pas chez soi et dans notre école, il n’y pas de cantine. La famille d’accueil nous met à disposition de quoi se préparer des sandwichs. Mais je vous avoue que j’ai vite renoncé à mes sandwichs jambon-mayo. Heureusement, nos parents étaient obligés de nous verser de l’argent de poche chaque mois et ma mère était assez généreuse. Donc, on mangeait régulièrement des petits sandwichs du Sainsbury’s. En Angleterre, les bars sont accessibles qu’à partir de 18 ans et donc, on passait nos soirées au McDonald. Certains trainaient au cybercafé et d’autres au bord de la mer. Mais là-bas, c’était un peu craignos et on nous déconseillait d’y aller.
Le week-end, soit on participait à des activités organisées par l’école, soit on glandait. Excusez-moi, mais qu’est-ce qu’on se faisait chier ! En plus, en 2007, on avait pas Facebook. Moi, j’avais pas d’ordinateur et donc, pour garder contact avec mes amis et ma famille, c’était pas facile. Quand on était là-bas, on avait vraiment envie de rentrer chez nous. On était un petit groupe d’amies, mais au bout d’un moment, on ne pouvait plus vraiment se supporter, ce qui se comprend…
Les cours… en anglais ?
Oui madame ! Les cours étaient donnés en anglais. Enfin, pas tous. Puisqu’on gardait une certaine linéarité avec l’école suisse, on avait aussi des mathématiques, du français et de l’allemand et ça, c’était pas en anglais. Par contre, la majorité de notre emploi du temps consistait en des cours en anglais. On faisait des exercices, mais on échangeait énormément entre nous. Notre professeur, le meilleur qui soit, nous a ouvert à tellement de choses. On pouvait parler de tout avec lui. C’est une personne qui a réellement marqué ma vie. D’ailleurs, Samuel tient son prénom de lui, ça veut dire beaucoup, non ?
Les classes étaient séparées suivant leur niveau d’anglais, ce qui permettait d’avancer à un rythme correct. De plus, on pouvait très bien changer de classe si on se rendait compte que notre niveau devenait meilleur. Suivant la classe dans laquelle on était, on pouvait passer certains examens. Par exemple, j’ai eu la chance de passer le First Certificate en décembre, puis de passer l’Advanced Certificate en juin, alors qu’à la base, on était juste partis pour le First en fin d’année scolaire. Pour plus d’information sur cette école suisse en particulier : il s’agit de Didac.
Ce qui me reste de ces 10 mois passés en Angleterre
Tout d’abord, les souvenirs. Enormément de souvenirs. Une grande amitié également. Bien que j’avais plusieurs bonnes copines là-bas, je n’en ai qu’une seule que je revois régulièrement (ou du moins, on essaie) et de qui je suis toujours hyper proche. J’ai aussi une certaine attache à l’Angleterre. D’ailleurs, je ne passe pas une année sans retourner en terre britannique. J’aime retourner à Eastbourne, me promener le long des rues que j’ai arpentées tant de fois, revoir des visages connus, même si eux ignorent qui je suis. J’aurais encore tant de choses à vous raconter et voilà, je pense que je suis lancée dans le sujet. Je vous parlerai prochainement des choses que j’aurais voulu faire quand j’étais là-bas, ou un truc du style. En tout cas, ce pays est gravé à jamais dans mon coeur et ça ne me dérangerait pas d’y retourner vivre pour quelque temps…
Cet article vous a plu ? Epinglez-le sur Pinterest !
Seriez-vous prêt à partir vivre à l’étranger ?
Blogueuse suisse romande depuis 2016. J’aime répandre de la bonne humeur autour de moi ! Que ce soit dans le burlesque, la spiritualité ou ma vie de maman, j’essaie toujours de me focaliser sur le positif. Et si je n’y arrive pas, je rajoute une dose de paillettes !
Kleine Morgane says
Merci de nous avoir raconté ton expérience ! J’avoue que tu m’épates, personnellement à cet âge-là (et même encore aujourd’hui), je n’aurai jamais eu le courage de partir toute seule dans un pays étranger… Mais j’imagine tout ce que cela a dû t’apporter !
Jade says
C’est sûr que ça m’a apporté beaucoup de choses 🙂 Et le retour à la vie “normale” était assez bizarre au début…
Kleine Morgane says
J’imagine… merci en tout cas pour ce témoignage !
pomme rock says
J’y suis parti seulement un mois toute seule dans une famille d’acceuil et je crois que c’était mon plus beau voyage. Apres cela j’ai eu la chance de rester en contact avec mes amis que je m’était fait la bas je suis donc parti en Hongrie chez une copine que j’avais rencontré la bas. Et on devrais se revoir normalement en Allemagne chez une de nos amis en commum. C’est une expérience superbe, meme si en Hongrie je comprenais pas un mot de ce qu’ils disaient, ça ma permis de vraiment améliorer mon anglais et de découvrir ce pays !
Jade says
Han c’est trop cool 😀 Tu m’avais jamais dit ça !
Lili&him says
Je ne sais pas si je serais prêté a tout lâcher et partir vivre seule à l’étranger mais ça doit être une super expérience !
Bisous 🙂
Jade says
Oui c’était super sympa et on était quand même bien encadrés ! 🙂
Fanny - Le jour où says
C’est super d’avoir vécu cette expérience à cet âge-là ! Ce n’est pas courant. C’est beau d’avoir réussi à garder le lien avec une amie depuis tout ce temps. Je viens de m’expatrier en Angleterre. Pour l’instant, ça me plait mais j’appréhende un peu l’hiver et le peu de lumière…
Jade says
C’est vrai que niveau luminosité, c’est pas trop ça. Mais je suis sûre que tu vas t’y plaire quand même 🙂