In my single era

Après mûre réflexion et moult tergiversions, me voilà bien décidée de ne plus chercher l’amour. Punkt schluss. J’ai lu le livre “Mon année sans les hommes” de Catherine Gray et moi aussi, je vais me passer d’eux durant une bonne année. Peut-être plus, ça, je ne sais pas. Mais mon objectif, c’est de ne pas avoir de relations avec des hommes durant une année. Je vous explique ici pourquoi et aussi, les stratégies que je vais aborder lorsque ce sera dur. Parce que bon, soyons réalistes, c’est pas un choix facile, mais c’est nécessaire.

Long processus

Dans un article paru il y a un peu plus d’un mois, je parlais de l’importance de se mettre en priorité. Je vous invite à le lire, car il contient déjà pas mal de pistes. Mais cette réflexion s’est vraiment axée sur quelques points principaux. Déjà, la réalisation que 2025 est le premier été depuis EN TOUT CAS 2004 que je suis célibataire. Et me rendre compte que durant plus de vingt ans, j’ai été dans des relations diverses et variées, ça m’a fait grimacer. Ca signifie aussi que durant mes 34 années sur Terre, j’ai passé la majorité de mon temps en couple, sans exister réellement pour moi. Sans savoir qui je suis vraiment en tant qu’individu. Et je suis arrivée à un point où c’est fondamental pour moi de me connaître et de vivre pour moi.

Partir à l’aventure

Honnêtement, quand on a pas l’habitude de faire des choses seule, même aller boire un café ou se rendre au cinéma pour voir un film en solo, c’est vachement intimidant. Pour ma part, je me suis si souvent appuyée sur les envies des autres, que je n’ai pas exercé mon “muscle du choix et de la décision”. Ce qui fait que souvent, je ne sais même pas ce que je veux. Et rien que choisir un film à regarder un vendredi soir, c’est compliqué. Bien sûr, ce n’est pas grave en soi, mais ça vous montre à quel point ce n’est pas dans mes habitudes de faire des choix pour moi. Et quand je fais des choses qui me font plaisir, il y a toujours un semblant de culpabilité… Ca, ce n’est pas forcément lié à mes anciennes relations, mais à d’autres trucs. La relation avec ma mère par exemple, ou la pression que je me mets en tant que maman. On en reparlera une autre fois, c’est un sacré chapitre !

Donc, maintenant que je suis célibataire, j’ai le champ libre pour partir à l’aventure avec moi-même. Et je ne dois rendre de compte à personne d’autre qu’à moi. Ce que j’ai aimé faire jusqu’à aujourd’hui, c’est d’aller voir des concerts seule. Et j’y arrive plutôt bien. Bon, il y a parfois un trop plein d’anxiété et je me vois contrainte d’annuler… Mais c’est ok. Et globalement, j’en suis capable et en plus, je passe des moments incroyables ! Personne pour me juger ou me faire une remarque parce que je danse, je chante trop fort ou que je crie. Personne non plus pour faire des remarques de merde quand le concert est terminé et que moi, j’ai juste envie de rester dans ma bulle magique.

Stratégies de survie

Au début, c’était extrêmement dur de se retrouver seule. Comme je vous l’ai dit, c’est un peu le mode “par défaut” dans ma vie, d’être en couple. Alors, me retrouver célibataire, c’était hyper déroutant. Et douloureux. Ca a réveillé beaucoup de blessures du passé. Mais plus j’avance, plus je me dis que c’est nécessaire. Et j’ouvre les yeux sur mes anciennes relations, sur les schémas que j’ai entretenu… J’analyse aussi ma part de responsabilité et celle des autres. C’est vachement intéressant. Par contre, bon, on va pas se mentir, y a encore quelques pincements au coeur parfois. Mais je suis consciente que c’est un processus qui prend du temps. Et maintenant, j’apprécie déjà beaucoup plus la solitude qu’il y a quelques mois.

Toutefois, être en couple, c’est avoir quelqu’un à qui parler. Quelqu’un avec qui faire des sorties, quelqu’un qui (parfois) nous décharge un peu des tâches du quotidien… Et surtout, une présence. Du contact physique. Et c’est vrai que ça me manque parfois, d’avoir des câlins, des bisous… Heureusement, j’ai trouvé quelques solutions. Déjà, il y a Luna. Sa présence, sa douceur et ses ronronnements me réconfortent beaucoup. Ensuite, j’ai plusieurs peluches dans mon lit et ça aussi, ça m’aide au niveau du contact physique. Ca apporte de la douceur dans ma vie. Et enfin, autant j’essaie de faire des activités en tête-à-tête avec moi-même le plus souvent possible, je n’oublie pas à quel point mes amies sont importantes. Même si en tant qu’adulte, c’est parfois difficile de trouver du temps pour se voir. On essaie. Et si on ne trouve pas, on se fait des messages vocaux de 12 minutes (ou plus haha). Avoir été en couple pendant si longtemps, ça m’a un peu coupé de mes amies, j’ai l’impression. Alors j’ai également ce travail là à faire en plus : entretenir des amitiés. Chose que je n’ai malheureusement pas trop l’habitude de faire. Alors que c’est HYPEEEER important !

Année de transition

Au niveau logistique, dans une année, mon fils et moi, on redéménage. On revient vivre proche de Lausanne, afin de retrouver les amies, la famille et être plus proche du travail. On attend juste qu’il termine son année scolaire, puis, on met les voiles ! C’est assez encourageant d’avoir un projet sur du long terme. Mais aussi, c’est réconfortant de savoir qu’on va retrouver nos racines. Là où on vit actuellement, c’est joli. Mais finalement, je ne connais personne dans le coin. Tous mes repères sont en région lausannoise… Donc, cette année scolaire qui vient de débuter, c’est une sorte d’entre-deux. Pas encore tout à fait ma vie d’après, mais plus vraiment non plus ma vie d’avant, si vous voyez ce que je veux dire. J’estime donc que c’est le timing parfait pour justement mettre en place cet objectif de rester célibataire pendant une année. Ca va être une année idéale aussi pour faire du tri, dans nos affaires physiques avant de déménager, mais aussi dans les habitudes et schémas que j’ai et que je ne veux pas garder.

 

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C’est quoi, votre relation à la solitude ?